Le Prix Mo Ibrahim 2020 décerné au président nigérien Mahamadou Issoufou

Le Prix Mo Ibrahim 2020 qui récompense le leadership d’excellence en Afrique, a été attribué cette année au président du Niger, Mahamadou Issoufou, a annoncé lundi dans un communiqué, la Fondation Mo Ibrahim.

Le lauréat s’est distingué à plusieurs niveaux, indique la même source, précisant qu’il «a conforté la croissance économique au bénéfice de ses concitoyens, fait preuve d’un engagement indéfectible en faveur de la stabilité régionale et défendu sans relâche le respect de la règle constitutionnelle et démocratique».

Le président Issoufou a également réussi à faire reculer le seuil de la pauvreté qui frappe durement son pays. « Aujourd’hui, le nombre de Nigériens vivant sous le seuil de pauvreté est tombé à 40 %, contre 48 % il y a dix ans. Bien évidemment, les défis demeurent conséquents, mais le président Issoufou a tenu ses engagements auprès du peuple nigérien et lui a ouvert la voie d’un avenir meilleur», souligne le communiqué de la Fondation du richissime homme d’affaires anglo-sénégalais.

Sa décision de ne pas procéder à la modification de la Constitution en vue de briguer un troisième a joué aussi en sa faveur. Elu démocratiquement en 2011, puis en 2016, Issoufou a permis une transition démocratique et pacifique dans son pays, une première durant les 60 ans d’indépendance du Niger.

Il y a plus d’une année, Issoufou avait indiqué, lors d’une interview, que « je ne trouve aucun argument qui justifierait que je me sente irremplaçable ou providentiel».

Il est « le digne lauréat 2020 du Prix Ibrahim », souligne le communiqué qui rappelle que le « Prix Ibrahim vise à distinguer les dirigeants exceptionnels qui, au cours de leur mandat, ont développé leur pays et renforcé la démocratie et l’état de droit pour le bénéfice de l’ensemble de leurs concitoyens ».

Mahamadou Issoufou, 69 ans, est le sixième lauréat du Prix Ibrahim, après Ellen Johnson Sirleaf du Liberia (2017), le namibien Hifikepunye Pohamba (2014), le cap-verdien, Pedro Pires (2011), le botswanais Festus Mogae (2008) et le mozambicain Joaquim Chissano (2007). Le Prix est doté d’une prime de 5 millions de dollars US versés au lauréat sur une période de dix ans.