Présidentielle en Côte d’Ivoire : Don Mello confie sa candidature à trois prétendants non retenus

L’opposant Ahoua Don Mello, retenu pour la course à la magistrature suprême en Côte d’Ivoire, s’est exprimé ce mardi 15 septembre, soit une semaine après la publication, par le Conseil Constitutionnel, de la liste définitive des candidats éligibles à l’élection présidentielle d’octobre prochain.

Il a regretté l’invalidation des candidatures du Président Laurent Gbagbo, du Ministre Tidjane Thiam, du Premier ministre Affi N’Guessan et de tous les autres candidats qui, selon lui, « méritaient de figurer sur le listing final, compte tenu de leur dévouement aux problèmes des Ivoiriens. »

« Partagé entre la démission, en solidarité avec les grands exclus, et la bataille dans les urnes, j’ai décidé de confier ma candidature à trois illustres personnalités », a-t-il poursuivi, précisant que le premier est Ggbagbo qu’il a qualifié comme « le père du multipartisme » qui lui a « insufflé, depuis plus de 40 ans, sa conviction pour la transition pacifique à la démocratie. »

Vient ensuite Thiam avec qui il a partagé « presque un même profil scolaire et professionnel et qui a sauvé le Bureau National d’Études Techniques et de Développement (BNETD) du tourbillon des privatisations en faisant de cette institution le maître d’œuvre public du développement de la Côte d’Ivoire. »

Don Mello reconnaît que le rôle clé de Thiam à la tête du BNETD lui « vaut aujourd’hui l’honneur d’être le Vice-Président de l’Alliance Internationale des BRICS pour les projets stratégiques après avoir servi plusieurs pays africains ».

Le candidat Mello a résolu également de confier sa candidature à Affi N’Guessan, « le grand frère qui a toujours été un exemple pour toute la famille. »

Toujours selon ses propos, « une large concertation est nécessaire car la crise du parti-État qui annonce le chaos ou la construction d’un État démocratique et souverain est l’œuvre de la classe politique, mais aussi de chaque citoyen qui, par son vote ou son abstention, assume sa part de responsabilité. »

Conscient que la « concertation ne saurait exclure la majorité silencieuse », il a, par ailleurs, confié sa candidature aux paysans, commerçants, artisans, employeurs et employés, chômeurs, étudiants, chefs de communautés traditionnelles et religieuses, familles victimes de l’exclusion et de la précarité, sans oublier les prisonniers politiques.