L’Egypte organise une conférence économique internationale pour redorer son image

L’Egypte accueille à partir de vendredi une conférence internationale de trois jours autour des perspectives de son développement économique, avec l’objectif d’attirer les investisseurs étrangers qui ont déserté le pays depuis la révolte de 2011.

Cette rencontre qui se déroule dans la station balnéaire de Charm El Cheikh sur la mer rouge, est marquée d’une empreinte à la fois politique et économique. Les autorités égyptiennes ont annoncé la présence de plus de 80 pays et une vingtaine d’organisations internationales. Elle sera donc l’occasion pour le président égyptien Abdelfatah Al Sissi de redorer son image auprès d’un parterre de diplomates et de hauts responsables étrangers.

Cependant, cette conférence mondiale sera également ponctuée par la présence du secrétaire d’Etat américain, John Kerry et du chef de la diplomatie britannique, Phillip Hammond.

Ce forum servira donc comme tremplin au président égyptien pour relancer l’économie de son pays qui peine à se remettre de conséquences de la révolution du « printemps arabe ». Les spécialistes estiment que le dirigeant égyptien ne cherche rien d’autre à travers cette conférence que d’asseoir sa légitimité sur la scène politique et économique internationale, en démontrant notamment qu’il est indispensable dans la lutte contre le terrorisme.

Cette initiative égyptienne s’inscrit donc comme une nouvelle occasion pour Abdelfatah Al Sissi de recouvrer de la crédibilité à l’échelle internationale. Le pouvoir égyptien est en effet fortement critiqué au niveau des droits de l’Homme depuis la destitution, en juillet 2013, de l’islamiste Mohamed Morsi, premier président égyptien élu.

La répression qui s’en est suivie a fait, d’après les organisations internationales, plus de 1 400 morts parmi les manifestants islamistes. Les autorités gouvernementales ont également arrêté depuis 2011, plus de 15 000 partisans de Morsi, qui ont par la suite été condamnées dans des procès expéditifs de masse, largement critiqués par les observateurs internationaux.