Deux attaques meurtrières de Boko Haram au Cameroun

Des commandos armés de Boko Haram, ont mené deux attaques meurtrières, dans la nuit de jeudi à vendredi, dans une localité située au nord du Cameroun, ont confirmé vendredi à Nairobi, des sources militaires camerounaises.

Les nouvelles attaques terroristes ont fait au moins une douzaine de morts parmi les civils, dans les localités de Bia et de Blaberi situées dans le secteur du nord camerounais, Kolofata, précise-t-on de même source.

Les assaillants, lourdement armés sont entrés via le territoire nigérian très tôt vendredi, puis sont repassés de l’autre côté de la frontière après avoir commis leurs forfaits, indiquent d’autres sources concordantes.

La secte islamiste Boko Haram, basée essentiellement au nord du Nigeria, fait régulièrement des intrusions au Cameroun voisin pour commettre des attaques terroristes, et ce malgré les efforts déployés par les pays de la région pour neutraliser les combattants de l’organisation terroriste.

Une coalition militaire régionale, composée des soldats du Nigeria, du Niger, du Cameroun, du Bénin et du Tchad, lutte depuis plusieurs mois sans grand succès, contre les groupes de la mouvance djihadiste.

Par ailleurs, les nouvelles attaques de Boko Haram interviennent au lendemain de la déclaration du président nigérian sortant, Goodluck Jonathan. Ce dernier, qui s’exprimait devant plusieurs représentants des Nations Unies, a affirmé que la coalition militaire régionale qui combat Boko Haram, était en passe de reprendre les provinces du nord-est du pays à Borno, Adamawa et Yobe, fiefs des combattants djihadistes.

Dans sa déclaration, Goodluck a affirmé jeudi devant les représentants de l’ONU pour l’Afrique de l’Ouest et centrale, Mohamed Ibn Chambas et Abdoulaye Bathily, que le Nigeria n’a pas besoin d’une aide militaire supplémentaire de l’ONU pour sa lutte contre Boko Haram, mais plutôt d’une aide humanitaire et de la reconstruction sociale, dont les populations locales éprouvent un besoin urgent.

Les propos de Goodlock qui doit passer, au mois de mai prochain, la main au président Muhammadu Buhari, ont été qualifiés de choquants par les observateurs, puisque le groupe terroriste Boko Haram continue à commettre sans s’inquiéter, des exactions meurtrières dans la région du lac Tchad.