Soudan du Sud : Kiir annonce un cessez-le-feu unilatéral de ses troupes et demande une amnistie en leur faveur

Le président du Soudan du Sud Salva Kiir a annoncé, lundi 27 mars, un cessez-le-feu unilatéral de ses forces dans le pays, comme cela a été recommandé le week-end dernier par l’Autorité intergouvernementale sur le développement (Igad).

Salva Kiir a aussi demandé une amnistie en faveur de ses troupes, seule option, selon lui, pour faire régner la paix dans le pays.

L’objectif du cessez-le-feu est d’arrêter la guerre civile qui ravage le pays depuis plus de trois ans, et de permettre donc la mise sur pied d’un dialogue national que le chef de l’Etat sud-soudanais a toujours prôné.

L’opposition est d’emblée contre ce projet de dialogue national. Pour elle le pays devrait d’abord appliqué l’accord de paix de 2015 signé entre les parties en conflit. Même son de cloche de la part de Riek Machar, ancien vice-président en exil, qui a fait savoir que, pour lui, l’accord était toujours le cadre en vigueur pour arrêter la guerre, tout nouveau «dialogue national» n’aura aucun sens.

Le nouveau président de la Commission de l’Union africaine (UA) Moussa Faki Mahamat, a fait aussi l’annonce concernant le cessez-le-feu au Soudan du Sud et encouragé l’amorce d’un dialogue national dans le pays. Le nouveau fort de l’UA veut s’ériger en médiateur pour la paix au Soudan du Sud, dossier qu’il a pris en main dès l’accession à son nouveau poste.

La communauté internationale recommande, pour sa part, l’exécution de l’accord de paix et à la tenue des élections.