Paris: Entretien entre le roi Mohammed VI et le président François Hollande

A la veille du deuxième tour des élections présidentielles françaises, le président François Hollande s’est entretenu mardi à l’Elysée, avec le Roi Mohammed VI du Maroc, lors d’une rencontre qui ne doit rien au hasard et qui illustre au contraire la résilience des solides relations franco-marocaines au-delà des contingences politiques.

L’entretien entre le souverain chérifien et le président François Hollande a été suivi par un déjeuner auquel ont été conviés de nombreuses personnalités dont des hommes politiques, des diplomates, mais aussi des figures culturelles et artistiques du Maroc et de la France.

Destinée à faire un tour d’horizon des relations entre la France et le Maroc, cette rencontre entre les deux chefs d’État traduit en fait des relations « profondes et séculaires » entre les deux pays. Elles  « transcendent les enjeux électoraux en France », surtout que la rencontre Mohammed VI-Hollande intervient à la veille de la fin du mandat de ce dernier, à l’issue du deuxième tour de l’élection présidentielle le 7 mai, estiment les observateurs.

Paris et Rabat se sont félicités de ce partenariat qui a une portée stratégique pour les deux pays tant sur le plan bilatéral que du développement Euro-méditerranéen et africain. D’après un communiqué officiel publié à l’issue de la rencontre, le président français a félicité le souverain chérifien pour le retour du Maroc au sein de l’Union Africaine et a salué les initiatives fortes du Maroc pour le développement du continent.

Le solide partenariat franco-marocain s’est encore vérifié la semaine passée au Conseil de Sécurité de l’ONU, où la France a appuyé le Maroc dans le dossier du  Sahara. Le projet marocain d’autonomie au Sahara reçoit le soutien de Paris qui qualifie le plan présenté par le Maroc en 2007 comme « une base sérieuse et crédible pour une solution négociée » de la question du Sahara.

Ce plan, qui est également soutenu par les Etats-Unis et de nombreuses grandes capitales dans le monde, bute cependant sur l’opposition de l’Algérie qui soutient le front séparatiste du Polisario.