L’envoyé personnel du Secrétaire Général de l’ONU pour le Sahara, Staffan de Mistura a repris ses activités diplomatiques sur fond des récents développements dans le litige autour du Sahara Occidental marocain, marqués notamment par l’adoption le 31 octobre dernier, par le Conseil de sécurité de la résolution 2797 qui cite nommément l’Algérie comme partie-prenante dans ce conflit aux côté du Maroc, de la Mauritanie et du front séparatiste sahraoui «Polisario».
Pour rappel ladite résolution souligne pour la première fois, que «le plan d’autonomie marocain est la base la plus réaliste et crédible pour résoudre le conflit du Sahara occidental», marquant un tournant majeur en consacrant une « véritable autonomie sous souveraineté marocaine » comme solution centrale de ce litige territorial artificiel crée de toutes pièces dans les années 70 par les régimes libyen de Mouammar Kadhafi et algérien de Houari Boumediène de son vrai nom Mohamed Boukharouba.
Avec l’entame de la nouvelle tournée de l’émissaire onusien, de nombreux observateurs avertis s’interrogent si le pouvoir algérien est enfin prédisposé à ce conformer à la volonté des Nations Unies et aux résolutions du Conseil de sécurité qui considèrent bel et bien que l’Algérie est partie-prenante dans le litige régional ou va-t-il continuer à se dissimuler derrière une neutralité présumée qu’il fait prévaloir et un statut de «pays observateur» qu’il revendique sur tous les toits.
Dans le cadre de sa nouvelle tournée, Staffan de Mistura a déjà fait escale le 19 décembre un déplacement à Oslo, où il a eu des entretiens avec le ministre norvégien des Affaires étrangères, Andreas Motzfeldt Kravik. A cette occasion, le Chef de la diplomatie norvégienne a déclaré sur la plateforme X, que «nous sommes heureux d’accueillir aujourd’hui à Oslo l’Envoyé personnel du Secrétaire général des Nations Unies pour le Sahara occidental, Staffan de Mistura». Il a en outre, assuré que «la Norvège soutient les efforts de M. de Mistura visant à réunir les parties et à parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable».
Selon les mêmes observateurs, toute avancée majeure dans ce vieux litige régional, demeure tributaire de la position du régime algérien qui s’accroche aveuglément, depuis un demi-siècle, à défendre des revendications chimériques et illégitimes d’un groupe de mercenaires ayant élu domicile dans les camps de Tindouf établis depuis près de 50 ans dans le Sud-ouest du désert algérien, contraignant des dizaines de milliers de déplacés sahraouis à vivre dans la précarité absolue et à dépendre entièrement des aides humanitaires internationales.
