Alors que la Centrafrique s’apprête à vivre un quadruple scrutin, le 28 décembre prochain, le Secrétaire général des Nations unies, António Guterres, a appelé, ce mercredi 24 décembre, à la tenue d’un processus électoral exemplaire, sachant que ce pays est encore marqué par des années de conflit armé et de fragmentation territoriale.
Dans sa déclaration, le patron de l’ONU a invité « tous les Centrafricains à participer au processus électoral », et les autorités à veiller à ce que les scrutins se déroulent « de manière pacifique, ordonnée, inclusive et crédible », lit-on sur le site du service d’informations de l’ONU.
Guterres exhorté l’ensemble des parties prenantes à « s’abstenir de toute action susceptible d’inciter à la violence ou de nuire à la crédibilité du processus », soulignant par ailleurs le respect de « l’état de droit, des droits de l’homme et des libertés fondamentales » pendant la période électorale.
Il est rappelé que la Mission de maintien de la paix de l’ONU en Centrafrique (MINUSCA), déployée depuis 2014 dans le pays, apporte son soutien logistique et sécuritaire dans l’organisation de ces élections présidentielles, législatives, régionales et municipales.
L’ONU note que les élections municipales n’avaient pas eu lieu en Centrafrique depuis 1988, et leur absence prolongée a contribué à vider de sa substance l’administration locale et à accentuer la centralisation du pouvoir dans un pays où l’autorité de l’État reste fragile hors de la capitale.
Le Secrétaire général a réaffirmé l’engagement durable de l’ONU à accompagner la Centrafrique « dans ses efforts pour consolider la paix, la stabilité et la gouvernance démocratique ».
Le président centrafricain sortant, Faustin-Archange Touadéra, est candidat à sa propre succession pour un troisième mandat, à la suite d’une modification constitutionnelle contestée. La nouvelle Constitution, adoptée par référendum en 2023, a supprimé la limitation des mandats présidentiels et allongé leur durée de 5 à 7 ans.
