Le vice-président du Kenya, William Ruto qui a échappé de justesse samedi, à une attaque armée contre sa résidence à Eldoret au nord-ouest du pays, a déclaré dimanche que «ceux qui cherchent à miner notre unité et nos progrès, ceux qui œuvrent pour nous détruire en tant que nation, ils ne réussiront pas».
Ruto s’exprimait lors d’un meeting relatif aux élections qui auront lieu le 8 août prochain dans son pays. Alors qu’il était absent de chez lui, samedi, sa résidence a été attaquée par des hommes armés, dans la région d’Eldoret, tuant un policier d’élite chargé de la sécurité.
Le vice-président qui a présenté ses «condoléances» à la famille du policier, aurait quitté sa résidence environ une heure avant l’attaque, pour entamer une tournée dans le pays, avec à l’affiche des dizaines de meetings.
«Des hommes armés ont lancé une attaque, tiré sur un policier et volé son arme», a déclaré un responsable kenyan de la sécurité. Certaines sources parlent d’un assaillant qui serait tué par les renforts policiers qui ont été dépêchés sur les lieux de l’attaque.
A une semaine, pratiquement, des élections générales, la tension s’annonce tendue au Kenya. L’incident a suscité des réactions diverses. Certains observateurs vont jusqu’à soupçonner les autorités d’être les initiateurs de l’attaque, dans l’objectif de s’attirer la sympathie des électeurs.
En tout cas, le président Uhuru Kenyatta et son vice-président Ruto tenteront d’obtenir un second mandat face au candidat de l’opposition, Raila Odinga, et son colistier, Kalonzo Musyoka. Le leader de l’opposition Odinga, qui se présente pour la quatrième fois à la présidentielle, accuse déjà l’exécutif de vouloir truquer les élections.