La France envisage sous réserve, une aide de 135 millions d’euros au Congo Brazzaville

La France est prête à accorder au Congo Brazzaville une aide de 135 millions d’euros à condition que le gouvernement congolais conclue un programme avec le Fonds monétaire international (FMI), a annoncé le ministre français de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire.

«Je vous confirme que la France est prête à apporter une aide de 135 millions d’euros à la République du Congo, sous réserve que la République du Congo conclue son programme avec le FMI, parce que c’est comme ça que l’on peut investir de manière constructive et de manière réciproque», a indiqué le Maire lors d’une conférence de presse tenue à l’issue de la réunion biannuelle à Brazzaville, des ministres des 14 pays de la zone franc CFA (Afrique centrale et Afrique de l’Ouest).

«La France aide les Etats membres de la Zone franc dans leurs stratégies mises en œuvre et portant notamment sur le désendettement, les réformes structurelles, la diversification de l’économie et la lutte contre la corruption», a également expliqué l’argentier français.

Or, contrairement au Tchad, au Cameroun, au Gabon, à la Guinée équatoriale, quatre autres pays de la zone CEMAC qui ont déjà signé un accord avec le FMI, le Congo-Brazzaville n’est pas sous un programme de l’institution de Bretton Woods, pour avoir traîné les pieds dans la mise en œuvre des réformes indispensables à la signature dudit accord.

La dette, la transparence des comptes et la lutte contre la corruption ont été au centre des échanges entre Paris et Brazzaville. Le Congo est surendetté à hauteur de 135 millions d’euros.

Le Maire a exhorté les autorités congolaises d’assainir les finances publiques, de mettre un terme à la corruption et d’engager les réformes qui s’imposent en vue de la mise en place d’un programme du FMI.

Le Sommet de Brazzaville qui a réuni les ministres des Finances de la zone CFA, en présence de Bruno le Maire, a eu lieu du 12 au 13 avril. L’aide de la France en faveur de Brazzaville s’inscrit dans le cadre du soutien financier général français pour les pays d’Afrique centrale appartenant à la zone CFA, dont la plupart sont confrontés à la chute des prix du pétrole et des matières premières.