Le Tchad ambitionne de doubler sa production pétrolière en un an

Le Tchad compte doubler sa production pétrolière d’ici la fin 2015 grâce notamment à l’exploitation de nouveaux champs pétroliers.

Le ministre tchadien des Finances, Kordjé Bedoumra, a expliqué mercredi à Ndjamena que le doublement de la production pétrolière se fera en adéquation avec l’ouverture des nouveaux champs pétroliers dont celui de Mangara, exploité par la société anglo-suisse Glencore Xstrata dans le sud du pays et celui de Badila, détenu par une filiale de la compagnie chinoise CNPC (China National Petroleum Corporation).

Actuellement le Tchad produit près de 100.000 barils/jours. Cependant, le gouvernement compte faire passer rapidement ce volume à 130.000 B/J, avant la fin de l’année en cours. Selon les autorités de Ndjamena, cette production pourra atteindre 260 000 b/j vers la fin 2015.

Grace à l’augmentation du nombre des exploitations pétrolières et leurs répercussions économiques, le pays pourrait voir son PIB monter en flèche à 11% ou 13%, prédit le ministre des Finances tchadien. Le 5eme plus grand pays pétrolier d’Afrique, a connu durant cette dernière décennie, une forte croissance de son économie, toutefois la baisse de la production dans certains champs pétroliers tels que celui de Doba, a ramené le taux de croissance du PIB à 3,5% en 2013.

Parallèlement à sa production pétrolière, le gouvernement tchadien a récemment mandaté plusieurs cabinets internationaux pour mener des prospections sur l’ensemble du territoire afin de déceler d’éventuels gisements de minerais.

L’annonce du doublement de la production pétrolière coïncide avec une pénurie de carburants très aigue que connaît le pays. Cette pénurie est consécutive à l’arrêt provisoire depuis une semaine, de la raffinerie de Djermaya, située à 40 kilomètres de Ndjamena, pour la révision de ses installations.

Dans la capitale tchadienne, de longues files d’attentes sont observées depuis vendredi dernier, devant les stations-services.

Le gouvernement a procédé au rationnement des carburants afin d’endiguer la commercialisation de ces produits sur le marché noir.