La Commission de la pêche adopte à une large majorité l’accord de pêche Maroc-UE

La commission de la pêche du Parlement européen a adopté, ce mercredi 23 janvier, à une large majorité, l’accord de pêche entre le Maroc et l’Union européenne (UE) une semaine après l’adoption de l’accord agricole Maroc-UE par le parlement européen par une confortable majorité de 444 voix.

Les deux accords incluent les provinces du Sahara marocain et confèrent aux produits issus de cette zone, les tarifs douaniers préférentiels accordés aux autres régions du Royaume.

Le vote de la Commission de la pêche qui statue sur les questions de fond, est l’ultime étape au niveau des commissions spécialisées, avant l’adoption finale dudit accord de pêche par le Parlement européen probablement en février prochain.

Le texte a été adopté, apprend-on à Bruxelles, par 17 voix pour et 7 contre, avec 2 abstentions, soit la majorité des groupes politiques représentés au sein du Parlement européen, ce qui traduit le grand intérêt qu’attachent la majorité des eurodéputés et les instances dirigeantes de l’UE au partenariat stratégique avec le Maroc.

Cet accord fixe les conditions d’accès de la flotte européenne aux eaux maritimes marocaines et prévoit les exigences d’une pêche durable. Il couvre la zone de pêche s’étendant du parallèle 35 jusqu’au parallèle 22, à savoir du Cap Spartel dans le nord du Maroc jusqu’au Cap Blanc dans l’extrême sud du Royaume.

Le nouvel accord de pêche Maroc-UE comporte des dispositions visant à optimiser les retombées et les bénéfices pour les populations locales de la zone sud du Royaume en termes de développement et d’emploi, ainsi que des exigences techniques garantissant la préservation de la durabilité des ressources halieutiques et la protection de l’environnement marin.

En revanche l’adoption des deux accords agricole et de la pêche incluant le Sahara Occidental, constitue un vrai revers aussi bien pour l’Algérie et ses lobbyistes européens que pour le Polisario qui comptaient sur les arrêts de la cour de justice européenne (CJUE) pour dissuader l’UE d’élargir ces accords aux provinces sud du Royaume.