Le président Tshisekedi promet la libération de «tous les prisonniers politiques» en RDC

Le nouveau président congolais Félix Tshisekedi a promis jeudi, dans son discours d’investiture, de libérer tous les «prisonniers politiques» détenus en République démocratique du Congo (RDC),.

«Le ministre de la Justice sera chargé de recenser tous les prisonniers politiques, d’opinion ou assimilés, sur l’ensemble du territoire national en vue de leur prochaine libération», a annoncé le président Tshisekedi, en promettant d’améliorer le respect des droits de l’homme dans le pays.

«Sous notre mandat, nous veillerons à garantir à chaque citoyen le respect de l’exercice de ses droits fondamentaux. Nous nous engageons à bannir toute forme de discrimination», a assuré le nouveau président de la République issu du parti historique de l’opposition, l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS).

Des acteurs de la société civile et membres de partis politique ont régulièrement dénoncé les dérives du régime du président sortant Joseph Kabila qui s’est distingué par l’arrestation d’activistes et la répression des manifestations de l’opposition.

Felix Tshisekedi a aussi rendu hommage à son père Etienne décédé le 1er février 2017, figure historique de l’opposition après un passage au pouvoir dans les années 60, soulignant que «le président Etienne Tshisekedi nous a inculqué les valeurs de l’agir politique au service de chaque Congolais».

C’est la première passation de pouvoir légale et pacifique dans l’histoire du pays. Il a de ce fait, salué en Joseph Kabila, président sortant, «l’un des acteurs de la matérialisation de l’alternance démocratique».

Évoquant une «étape dans la transition démocratique» du pays, il a insisté sur le fait que son investiture était «le commencement d’un autre combat dans lequel nous voulons engager le peuple congolais : le combat pour le mieux-être des citoyens de ce pays».

Tshisekedi a aussi rendu hommage à ses deux anciens adversaires à l’élection présidentielle, l’ex-ministre de l’Intérieur Emmanuel Ramazani Shadary et l’autre opposant Martin Fayulu, qualifié de «soldat du peuple».

Fayulu conteste les résultats officiels de l’élection et revendique la victoire avec 60% des voix. Son recours a été rejeté par la Cour constitutionnelle.