RDC : Le président Tshisekedi reverse 163.000 dollars au Trésor public

La Banque centrale de la République démocratique du Congo (RDC) a annoncé que le nouveau président Félix Antoine Tshisekedi, a procédé à un «reversement de frais de représentation» au Trésor public, soit une somme de 163.300 dollars, restituée après sa première tournée à l’étranger.

Le chef de l’Etat s’est notamment rendu en Angola, au Kenya et au Congo-Brazzaville, ainsi qu’en Ethiopie pour prendre part au 32ème sommet de l’Union africaine à Addis-Abeba.

Le montant reversé correspond ainsi à la différence des frais de mission et de représentation que le président avait reçus pour effectuer sa tournée. Il figure sur un bordereau de la Banque daté du 19 février dernier. Une source proche de l’institution financière a souligné que «depuis l’époque du président Mobutu, les excédents perçus ne sont jamais reversés» au trésor public.

Dans son discours d’investiture, le 24 janvier, le nouveau président de la RDC, avait évoqué un «fléau qui dévaste notre pays, ses institutions» en parlant de la corruption, promettant «une stratégie de lutte contre la corruption dans l’ensemble des rouages de l’administration publique».

Tshisekedi qui a fait de la lutte contre ce fléau une de ses priorités, vient donc de faire un premier geste qui n’est pas passé inaperçu, espérant par-là donner l’exemple de la bonne gestion des deniers publics.

Dans son camp, deux personnalités, candidats aux sénatoriales, se sont aussi distinguées en retirant leurs candidatures, en vue de dénoncer la corruption des députés provinciaux qui souhaitaient monnayer leur voix. Certains députés exigeraient jusqu’à 50.000 dollars aux candidats sénateurs en contrepartie de leurs suffrages.

Le nouveau président n’a pas encore mis en place sa nouvelle équipe gouvernementale, trois mois après son élection. Certaines rumeurs évoquent une possible coalition gouvernementale avec le Front commun pour le Congo (FCC) de l’ex-président Joseph Kabila, qui dispose d’une écrasante majorité de 337 sur les 485 sièges que compte le parlement depuis les législatives du 30 décembre 2018.