Le Chef du gouvernement marocain défend au parlement son bilan de demi-mandat

Le Chef du gouvernement marocain, Saâd Eddine El Othmani, a présenté ce lundi devant les deux Chambres du parlement à Rabat, le bilan de mi-mandat de l’action gouvernementale.

L’intervention du chef de l’exécutif s’est articulée ainsi autour de cinq grands axes qui constituent l’ossature du programme gouvernemental.

Il s’agit du renforcement du choix démocratique, de la moralisation de la vie publique, de l’amélioration du modèle économique, du renforcement du développement humain et de la défense des causes justes du Royaumes, à la tête desquelles se trouve la question du Sahara.

«Nous sommes sur la bonne voie et les indicateurs sont au vert», a-t-il lancé. Pendant près de deux heures, il a énuméré les réalisations de son cabinet durant ces deux années d’exercice (26 avril 2017 au 26 avril 2019). «Mais quelle que soit l’importance de ces réalisations, elles restent insuffisantes, vue les exigences et les attentes des citoyens», a déclaré Saâd Eddine El Othmani, devant les parlementaires.

De ce fait, il a appelé à une implication collective de tous les acteurs, l’opposition y compris, en vue de suivre la dynamique et offrir le meilleur aux marocains.

Devant les députés et les conseillers, El Othmani a apporté un sérieux démenti à toutes les informations faisant état d’absence de cohésion dans les rangs de la majorité. Mieux encore, il a tenu à saluer «l’harmonie» entre les membres du «bloc» de l’alliance gouvernementale conduite par sa formation le Parti de la justice et du Développement (PJD- Islamiste).

Il a fait noter que les réalisations de son équipe n’auraient pas été possibles sans l’homogénéité et la solidité de la coalition gouvernementale, concédant ainsi que beaucoup reste à faire pour répondre aux attentes de ses concitoyens.

Le Chef du gouvernement a particulièrement insisté sur la méthodologie adaptée par le gouvernement dans son action. Il a évoqué les mécanismes de coordination et de convergence dans l’action du gouvernement en citant le comité interministériel de suivi et de la facilitation de la mise en œuvre du programme gouvernemental et d’autres structures qui ont le même objectif.

Sur les mouvements de contestations, notamment à Al Hoceima et Jerada, il est resté très évasif, reconnaissant que son cabinet -ou un autre- «n’est pas capable de régler certains problèmes du Maroc en deux années ou même durant tout son mandat».