Soudan : le Conseil militaire réclame un plan commun Ethiopie-UA pour la transition

Le Conseil militaire au pouvoir au Soudan a demandé, dimanche, à l’Ethiopie et à l’Union africaine de présenter un plan « commun » qui servirait de base pour la transition dans le pays.

Alors que, la veille, les représentants du mouvement de contestation ont accepté la proposition du médiateur éthiopien, pour le porte-parole du Conseil militaire, le général Shams-Eddin Kabashi, le plan éthiopien serait « différent » d’une autre initiative présentée par l’Union africaine.

« Nous avons dit à notre président et vice-président que nous avions reçu la proposition éthiopienne et qu’elle est différente de ce avec quoi ils s’étaient mis d’accord avec la médiation et avec le Premier ministre éthiopien. Nous n’allons pas considérer cette proposition jusqu’à ce que nous obtenions des réponses claires sur pourquoi il y a des différences », a-t-il indiqué.

Kabachi a souligné la nécessité pour les deux interlocuteurs (Ethiopie et UA) de concentrer leurs efforts « sur la préparation d’un document commun, pour rapprocher les points de vue ». Il a informé que le chef du Conseil militaire, Abdel Fattah al-Burhane, a rencontré le médiateur éthiopien et celui de l’UA.

La proposition de l’Ethiopie prévoit de former une instance composée de plus de civils (huit civils et sept militaires sur 15 personnes) pour assurer la transition politique. « Nous pensons que notre acceptation de cette proposition est un pas majeur pour réaliser les objectifs de la révolution qui sont liberté, paix et justice », a fait part à la presse, un des représentants de la contestation, Babiker Faiçal.

« Cela mettra notre pays sur le bon chemin vers une période de transition qui aboutira à une démocratie durable », a-t-il ajouté.

Le bras de fer se poursuit entre le Conseil militaire de transition, qui a pris les rênes du pays, après la destitution du président Omar el-Béchir le 11 avril, et les chefs de la contestation qui exigent le transfert du pouvoir aux civils. Les deux parties avaient entamer des négociations qui ont été suspendues le 20 mai, à cause des divergences sur la composition d’une nouvelle instance devant assurer la transition.