Le HCR plaide pour la fin de la crise du déplacement forcé au Soudan du Sud

Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a appelé mardi les dirigeants sud-soudanais à accélérer les efforts visant à mettre fin à la plus grande crise des déplacés en Afrique.

«Garantir que les jeunes sud-soudanais, dont les réfugiés, aient l’accès à une éducation appropriée et à la chance de réaliser leur plein potentiel, est crucial, si le Soudan du Sud veut devenir une nation prospère et pacifique», estime le HCR.

Dans son communiqué publié à l’occasion du huitième anniversaire de l’indépendance du Soudan du Sud, le HCR a noté que des progrès ont été réalisés, mais que la paix est loin d’être assurée en raison de la persistance des principales zones de tension.

Des dispositions doivent être prises au profit des jeunes, a souligné le HCR, ajoutant que la crise a touché de façon disproportionnée les enfants qui représentent environ les deux tiers de la population des réfugiés.

L’agence onusienne a ajouté que l’accord de paix signé par les belligérants en septembre 2018 a jeté les bases de la paix, soulignant qu’il est important que les représentants des réfugiés et des communautés des déplacées à l’intérieur du pays participent au processus de paix.

La faim a encore progressé début 2019 au Soudan du Sud, malgré la signature de l’accord de paix ayant contribué largement à la cessation des combats dans ce pays, ont récemment averti plusieurs agences des Nations unies.

Le Soudan du Sud, indépendant depuis 2011, a sombré dans la guerre civile en décembre 2013 lorsque le président Salva Kiir, un Dinka, a accusé Riek Machar, son ancien vice-président et membre de l’ethnie nuer, de fomenter un coup d’Etat contre lui.

Le conflit, marqué par des atrocités et le recours au viol comme arme de guerre, a fait plus de 380.000 morts selon une étude récente, et poussé plus de quatre millions de Sud-Soudanais, soit près d’un tiers de la population, à quitter leurs foyers.

Plus de 2,3 millions de réfugiés sud-soudanais vivent actuellement dans des pays voisins, alors que 1,9 million ont été déplacées à l’intérieur du Soudan du Sud, selon le HCR.