L’Angola lance une vaste opération de privatisation

L’Angola a lancé une vaste opération de privatisation de 195 entreprises publiques à l’horizon 2022, dont l’Etat angolais compte vendre la quasi-totalité de ses actifs, comme le cas de la société pétrolière Sonangol et  diamantaire Endiama.

Baptisé ProPriv, ce plan de privatisation angolais est soutenu par la Banque mondiale et sa mise en œuvre est prévue en trois phases. La première qui s’opérera d’ici à la fin de cette année 2019 concerne 80 entreprises et actifs, alors que 91 sociétés et actifs seront privatisées en 2020, tandis que 20 entreprises et actifs attendront l’année 2021 et quatre autres en 2022, a-t-on appris du gouvernement angolais.

Ces opérations, précise la même source, se concrétiseront notamment soit via des appels d’offres publics, soit à travers des introductions en bourse.

Le ministre angolais des finances, Archer Mangueira, a assuré que les revenus générés par le programme ProPriv seraient consacrés au «financement de l’économie, en particulier du développement du secteur productif».

Ainsi d’ici à 2022, le second pays pétrolier du continent africain va privatiser 195 entreprises opérant dans les secteurs pétrolier, minier, financier, des TIC, des télécommunications, de l’industrie, de l’agriculture, des transports et du tourisme.

Parmi ces entreprises 32 sont classées en tant que sociétés de référence nationale comme la géante compagnie pétrolière Sonangol, la grande société nationale de production de diamants Endiama, ainsi que la compagnie de télécoms Unitel, la compagnie aérienne nationale TAAG et la Banque du commerce et de l’industrie.

Depuis son accession au pouvoir, le président Joao Lourenço se dit convaincu qu’un plus important investissement de capitaux privés dans l’économie angolaise l’aiderait à retrouver ses lueurs d’antan.

D’ailleurs, Luanda souligné que ProPriv a pour objectif de favoriser la relance du secteur privé et la réforme des finances de l’Etat qui restent fragiles depuis plusieurs années.

En plus le pays prévoit également la mise en œuvre de procédures d’enquêtes afin de réduire les risques de blanchiment d’argent durant l’exécution du programme de privatisation.