L’Ethiopie annonce le lancement de son premier satellite pour décembre

La cheffe d’Etat éthiopienne, Sahle-Work Zewde a annoncé ce lundi, devant les députés, que le premier satellite de l’Ethiopie, un objet de télédétection multispectral de 70 kg en cours de développement et baptisé ETRSS-1, sera mis en orbite par des Chinois en décembre prochain.

«Le premier satellite éthiopien sera lancé en décembre de cette année depuis un pas de tir chinois », a-t-elle affirmé lors de la nouvelle session parlementaire de la Chambre des représentants du peuple (HoPR) et de la Chambre de la Fédération (HoF).

La même annonce avait été faite en novembre 2018 par le directeur général d’Ethiopian Space Science and Technology Institute (Essti) d’Addis-Abeba, Solomon Belay Tessema, qui avait parlé de l’échéance de septembre 2019 pour le lancement de l’engin.

Il avait indiqué que Pékin devait prendre en charge 75 % des 8 millions de dollars nécessaires au développement de ce satellite.

Les attentes du gouvernement éthiopien sont bien précises. Une fois opérationnel, «le satellite nous fournira toutes les données nécessaires sur l’évolution du climat et des phénomènes météorologiques pour atteindre nos principaux objectifs dans les domaines de l’agriculture, de la sylviculture et de la protection des ressources naturelles », a déclaré la présidente.

Pour le contrôle et la gestion du satellite, Addis-Abeba compte, sur son centre de contrôle et de commandement situé dans les collines d’Entoto, à la périphérie de la capitale. Cet observatoire spatial est le seul qui existe jusqu’à présent en Afrique de l’Est.

Selon Tessema, « le transfert de technologie induit permettra aux scientifiques éthiopiens de designer, construire et lancer eux-mêmes leur deuxième satellite, de manière indépendante».

L’Ethiopie emboîtera ainsi le pas à l’Afrique du Sud, l’Egypte, le Nigeria, le Maroc, l’Algérie, le Ghana et le Kenya qui sont déjà détenteurs des satellites d’observation propres sur le continent africain.