La BAD porte son capital à 208 milliards $

La Banque africaine de développement (BAD) a tenu ce jeudi 31 octobre à Abidjan, sa 5ème réunion extraordinaire du Conseil des gouverneurs consacré essentiellement à la discussion de l’augmentation du capital de la banque panafricaine.

Au terme de cette session, le conseil des gouverneurs a approuvé une augmentation générale de 125% du capital de la BAD qui passe de 93 à 208 milliards de dollars.

«Nous venons de boucler la plus grande augmentation de capital de la Banque Africaine de Développement depuis sa création en 1964 », a laissé entendre le président de la BAD, Akinwumi Adesina, sur un ton de satisfecit, ajoutant que «cela nous permet de conforter notre triple A cette année et dans les années à venir».

Dans son intervention lors de la session, Adesina a mis l’accent sur l’impact de cette augmentation de capital, sur le développement en Afrique.

«105 millions d’africains seront connectés à l’électricité, 244 millions de personnes accèderont aux technologies nécessaires à la sécurité alimentaire, 15 millions seront financés, 252 millions bénéficieront de moyens de transport et 128 millions auront accès à l’eau et à l’assainissement», sont les résultats auxquels cette hausse de capital va concourir, a expliqué le président de la BAD.

Grâce à l’augmentation générale de capital, la Banque sera en mesure de développer plusieurs initiatives d’envergure sur le continent. Comme projet, il a cité notamment le projet «Du désert à l’énergie» qui a pour objectif de fournir un accès à l’électricité à 250 millions de personnes dans la région du Sahel et l’initiative AFAWA (action pour le financement en faveur des femmes) qui vise à accorder aux femmes 3 milliards de dollars de nouveaux financements.

L’atteinte des objectifs du High 5 correspond à 90% des Objectifs de Développement Durable (ODD) des Nations Unies et de l’Agenda 2063 de l’Union Africaine, a précisé le Nigérian Adesina, ajoutant que la Banque entend également doubler le financement climatique et faire de la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA) une réalité.