L’ONU part à la rescousse du Zimbabwe menacé par la famine

L’ONU a lancé, jeudi au Zimbabwe, un plan d’aide humanitaire d’urgence d’un montant de 715 millions de dollars, en concertation avec le gouvernement de Harare.

Pratiquement, un tiers de la population est concerné par ce plan d’urgence contre la famine et qui vise à fournir en premier lieu, l’aide alimentaire. « Il est extrêmement important que le système de distribution alimentaire continue à fonctionner », a confie à la presse, Lola Castro, responsable régional du Programme alimentaire mondial (PAM).

Etant donné que les mêmes citoyens sont exposés à l’épidémie de Coronavirus, le plan d’urgence prévoit aussi des mesures en matière de santé, d’hygiène, d’accès à l’eau ou de logement.

Le Zimbabwe traverse une grave économique depuis une vingtaine d’années. Le président Emmerson Mnangagwa qui avait promis de relever l’économie nationale et améliorer les conditions de vie de la population peine à honorer ses engagements, et s’en prend régulièrement aux sanctions américaines qui ne favorisent pas, selon lui, des investissements étrangers au Zimbabwe.

Mardi 24 mars, la Haut Commissaire de l’ONU aux droits de l’Homme a demandé que les sanctions internationales frappant plusieurs Etats dont le Zimbabwe soient « assouplies ou suspendues » en cette « période cruciale » de pandémie de Covid-19.

«Il est nécessaire, selon, ses propos, d’appliquer des dérogations vastes et pragmatiques pour raison humanitaire face à ces sanctions, et d’accorder des autorisations rapides et flexibles pour obtenir les fournitures et équipements médicaux essentiels».

Les Etats-Unis avaient prolongé, le 4 mars dernier, leurs sanctions contre le Zimbabwe pour une année, citant notamment les meurtres extrajudiciaires et viols commis par ses forces de sécurité.

Le président américain, Donald Trump, avait estimé que son homologue zimbabwéen « a probablement accéléré l’oppression des voix critiques et la mauvaise gestion économique», des accusations que Harare avait qualifiées d’«infondées».