La conférence de Berlin est la dernière chance pour le Soudan d’éviter la faillite

La conférence de Berlin sur le Soudan, qui va se tenir virtuellement ce 25 juin, constitue la dernière chance de ce pays africain du nord-est d’éviter la faillite.

Le gouvernement de transition civil, dirigé par le Premier ministre, Abdallah Hamdok, place beaucoup d’espoirs dans la Conférence de Berlin, pour sauver son pays de la banqueroute.

Le Soudan faisant face à une récession doublée d’un surendettement, traverse une crise économique sans précédent aggravée par une inflation élevée et une monnaie dépréciée et il a urgemment besoin de fonds, pour relancer son économie.

Co-organisée par l’Union européenne (UE), l’Allemagne, l’ONU et le Soudan, cette rencontre verra la participation de plus de 40 pays et dirigeants d’institutions financières internationales, dont la Banque mondiales et le Fonds Monétaire international.

Bien que cette conférence apparaisse pour les responsables de l’UE comme une opportunité de fournir le « soutien politique compréhensif au gouvernement de transition civil », les autorités soudanaises y voient, en plus, une opportunité de mobiliser, à travers la présentation d’une série de projets, un soutien financier tant attendu par Khartoum.

Pour le chef de la mission de l’UE au Soudan, l’ambassadeur Robert van den Dool, cette Conférence de Berlin permettra d’envoyer un signal fort aux Etats-Unis pour la levée de ses sanctions imposées au Soudan.

Déjà, le FMI a annoncé son appui au Soudan en vue de rééquilibrer le cadre macroéconomique du pays afin de relancer l’activité économique et la création d’emplois tout en renforçant la gouvernance. Mais il en faudra bien plus pour relever l’économie soudanaise, d’autant plus que ledit programme n’est adossé à aucun financement.

Selon les projections du FMI, la croissance économique au Soudan devrait ressortir fortement négative à -8% en 2020. Tandis que les ratios d’endettement public et extérieur du pays s’affichent à des niveaux élevés et intenables. Ils étaient, en effet, respectivement à 198,2% du PIB en 2019.