Le Projet de mobilisation des eaux pour le renforcement de la sécurité alimentaire dans les régions de Maradi, Tahoua et Zinder (PMERSA-MTZ) au Niger, a permis de mettre 9 millions de Nigériens à l’abri de l’insécurité alimentaire, d’après des experts de la Banque africaine de développement (BAD), qui a financé ledit projet en conformité avec sa priorité ‘‘Nourrir l’Afrique’’.
Mis en œuvre entre 2011 et 2018, le PMERSA-MTZ a contribué à l’amélioration des productions céréalières et maraichères dans ce pays, a indiqué, l’équipe rédactrice du rapport d’achèvement du PMERSA-MTZ, conduite par Moustapha Cheick Abdallahi Cheibany, économiste agricole senior à la BAD, assurant que «les effets attendus du projet, en matière de sécurité alimentaire, d’accroissement de la production et d’emplois ont été globalement atteints».
D’après le rapport de bilan, ce projet a également permis la mise en place de diverses infrastructures hydro-agricoles telles que les petits barrages, les mini barrages, des techniques de conservation des eaux et des sols sur 3.700 ha.
Le PMERSA-MTZ a aussi à son actif la construction de 74 puits et 273 km de pistes rurales, destinées à développer et sécuriser la production agricole, la construction de 124 bâtiments agricoles (banques de céréales, banques d’aliments de bétail, boutiques d’intrants, centres semenciers), et la promotion d’activités génératrices de revenus en faveur des femmes et des jeunes.
«Les objectifs de production de céréales sont atteints à 94% et celles de production maraîchère sont dépassés (123%). Il est démontré une amélioration très sensible de la disponibilité en produits agricoles et d’élevage, et un accroissement des revenus des populations grâce à la hausse des rendements, de la production agricole commercialisée et la dynamisation des zones de production», note le rapport.
Financé par un prêt de 11 millions de dollars, du Fonds africain de développement et un don de 28,7 millions de dollars du Programme mondial pour l’agriculture et la sécurité alimentaire (PAM), le projet a bénéficié directement à 218.000 personnes et 475.000 autres indirectement, dans les trois régions du Niger qui regroupent près de 56% de la population nigérienne, soit environ 8,9 millions d’habitants.