L’horizon de plus en plus sombre pour le transport aérien en Afrique

L’Association des compagnies aériennes africaines (AFRAA) vient de revoir à la hausse ses prévisions de pertes en revenus pour les transporteurs du continent.

Les compagnies aériennes en Afrique devraient enregistrer une perte en revenus de 8,56 milliards $ en 2020, selon la nouvelle estimation de l’AFRAA qui plaide pour un soutien financier massif des Etats et l’application des directives émises par l’Organisation internationale de l’aviation civile (OACI) en vue d’une relance optimale du secteur.

Les 8,56 milliards de dollars avancés par la 2ème étude d’analyse de l’impact de la pandémie de Covid-19 sur l’industrie du transport aérien, sont en hausse de plus de 400 millions de dollars, par rapport aux 8,103 milliards prévus dans la 1ère étude publiée le 2 juin dernier. L’AFRAA revient une fois de plus sur les risques de faillites encourus par certaines compagnies.

Selon l’association continentale, les revenus passagers des transporteurs africains ont baissé de 0,506 milliard de dollars au 1er trimestre 2020, soit 17,3% de moins en glissement annuel.

Le manque à gagner a été plus important au 2nd trimestre avec 2,740 milliards $ de pertes, soit 90,2% de moins par rapport à 2019, indiquent les résultats de cette seconde étude.

«Pour le seul mois de juin, la capacité offerte par les compagnies africaines, exprimée en sièges-kilomètres disponibles (ASK) a drastiquement diminué de 76,24% en glissement annuel», note l’AFRAA.

«La reprise devrait commencer à partir du milieu du 3ème trimestre», estime l’organisation, qui planche sur une récupération de 30% du trafic aérien à l’issue de cette période, et 65% à l’issue des 3 derniers mois de l’année 2020.

Face à une situation qui pourrait faire disparaitre certaines compagnies aériennes dans le continent, l’AFRAA exhorte les gouvernements africains à envisager «des plans de sauvetage qui compensent les pertes importantes, réduisent le fardeau des coûts d’exploitation courants et subventionnent la survie et la reprise de cette industrie». L’organisation rappelle que ce secteur assure 6,2 millions d’emplois et contribue à hauteur de 2,6% au PIB du continent.