Algérie: La richissime «fille cachée» de Bouteflika dans le collimateur de la justice

Le procès très attendu de «Madame Maya», la «fille cachée» de l’ancien président algérien, Abdelaziz Bouteflika, qui devait s’ouvrir ce mercredi 5 août au tribunal de Chéraga, a été reporté au 26 du mois en cours pour plusieurs raisons dont le manque de témoins.

L’autre raison de ce report, c’est que la défense a exigé la présence Mohamed Rougab, secrétaire particulier du président déchu Abdelaziz Bouteflika. « Sa présence est importante comme témoin ou coaccusé » soutien la défense.

Dans cette affaire sont aussi impliqués d’autres personnalités et sécuritaires de l’ancien régime, dont l’ex ex-DGSN, Abdelghani Hamel, et l’ancien ministre des Travaux Publics et des Transports, Abdelghani Zaâlane.

«Madame maya» de son vrai nom Nachinachi Zoulikha-Chafika et ses co-accusés font l’objet de lourdes accusations: «blanchiment d’argent», «complicité dans l’abus de fonction», «violation de la réglementation des changes», «complicité dans l’octroi d’indus avantages», «corruption», «trac d’influence», «dilapidation de deniers publics», etc.

«Madame Maya», surnommée «Lemaâlma» (La patronne), dont l’identité reste une énigme, a été déjà condamnée à 18 mois de prison, avec ses deux filles, pour détention de faux passeports, dont elles comptaient se servir pour fuir en catimini à l’étranger.

Rappelons que lors de la perquisition de la fameuse villa 143 de « Madame Maya », située à la résidence d’Etat Sahel, à Moretti, aux côtés des hauts commis de l’Etat et des grands hommes d’affaires sous Bouteflika, les services de sécurité ont découvert un véritable trésor dissimulé dans les murs de cette bâtisse. Il s’agit entre autres, de 120 millions de dinars algériens, 270.000 euros, 30.000 dollars américains, 17 kg de bijoux en or et de faux passeports.

Ce énième procès démontre s’il le faut, l’ampleur de la corruption qui gangrène les arcanes du pouvoir algérien dont les acteurs ne sont autres que les hauts commis de l’Etat, les hommes d’affaires proches du régime qui s’enrichissent par des moyens détournés souvent dans l’impunité et au détriment des citoyens et du contribuable de ce pays maghrébin riche en gaz et en pétrole, alors que la majorité des citoyens vivent dans la misère à telle enseigne que des centaines de jeunes s’aventurent à leur risque et péril pour fuir leur pas vers des cieux plus cléments.