Les Burkinabè dans l’attente d’un nouveau gouvernement

Le chef d’Etat du Burkina Faso, Roch Marc Christian Kaboré a nommé, vendredi 10 décembre, un nouveau Premier ministre, en remplacement de Joseph Dabiré qui a démissionné 48 heures plus tôt, avec son équipe gouvernementale.

«Le président du Faso, président du conseil des ministres, vu la Constitution décrète: monsieur Lassina Zerbo est nommé Premier ministre », a annoncé le secrétaire général du gouvernement, Stéphane Wenceslas Sanou, à la télévision nationale.

Le nouveau Premier ministre était à la tête de l’Organisation du Traité d’interdiction complète des essais nucléaires de 2013 à août dernier. Il devrait former, dans les prochains jours, un nouveau gouvernement qui aura sans doute du pain sur la planche, compte tenu du contexte actuel dominé par l’insécurité consécutive aux attaques djihadistes devenues presque quotidiennes.

D’ailleurs, Joseph Dabiré a jeté l’éponge suite au soulèvement populaire et aux propos l’accusant d’être incapable d’enrayer la violence djihadiste qui frappe le pays.

Civils et militaires sont régulièrement tués dans le nord et l’est du pays, avec comme conséquences la fuite des habitants et la fermeture des écoles, entre autres. Actuellement, le nombre de déplacés internes s’élèverait à 1,4 million de personnes, soit plus de 7% de la population.

Dans une adresse à la Nation, à la télévision publique, vendredi avant l’annonce de la nomination du nouveau Premier ministre, le président Kaboré a invité ses compatriotes à lutter ensemble contre le terrorisme.

«Tous les Burkinabè doivent être de ce combat, car c’est le seul qui vaille la peine aujourd’hui d’être mené», a-t-il déclaré, appelant «l’ensemble des filles et des fils de notre Nation, à consentir l’effort de guerre, chacun en fonction de ses possibilités».