Le Premier ministre guinéen présente au président  Doumbouya, la feuille de route de son gouvernement

Le Premier ministre guinéen, Mohamed Béavogui, en poste depuis plus de deux mois, a transmis, samedi 25 décembre, la feuille de route de son gouvernement au président de la Transition, le Colonel Mamadi Doumbouya.

«Dans le souci de prendre en compte les aspirations légitimes de nos compatriotes, vous avez souhaité et conduit des consultations inclusives avec toutes les composantes de la société guinéenne dont les conclusions ont permis d’élaborer une Charte de la transition servant de Constitution provisoire», a, entre autres, introduit le chef du gouvernement, dans son document.

Mohamed Béavogui dit avoir soumis la feuille de route du gouvernement de transition au chef de l’Etat, en vertu de l’article 52 de cette Charte.

Le parcours proposé par le gouvernement porte sur cinq axes prioritaires, notamment la rectification institutionnelle, le cadre macroéconomique et financier, le cadre légal et la gouvernance, l’action sociale, l’emploi et l’employabilité et les infrastructures et l’assainissement.

Il souligne des étapes nécessaires pour assurer la transition. Il s’agit de la formation du conseil national de transition (CNT), de la rédaction de la nouvelle Constitution, de la mise en place de l’organe de gestion des élections, de l’établissement du fichier électoral, de l’organisation du référendum constitutionnel, des élections locales et communales, des élections législatives et de l’élection présidentielle.

Contre toute attente, le document ne comporte aucun détail sur le chronogramme de la transition, à la grande déception de certains acteurs de la classe politique qui s’attendaient à un programme clair pour les élections devant avoir lieu en décembre 2022 (échéance qu’avait proposé l’opposition au chef de l’Etat).

La feuille de route de la transition figure parmi les exigences de la CEDEAO qui attend également la libération sans condition de l’ex-président Alpha Condé, dont le régime a été renversé par l’armée en septembre dernier et la tenue d’élections dans un délai ne dépassant pas les 6 mois.