Une délégation du CSP malien à Rome pour sceller la réconciliation

Une délégation du Cadre stratégique permanent (CSP) composée de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) et des mouvements pro-gouvernementaux est arrivée, dimanche à Rome, en Italie.

«L’objectif de ce déplacement vise à réconcilier les mouvements signataires de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger», a déclaré Mohamed Elmaouloud Ramadane, porte–parole de la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA).

«Sur demande des autorités de Transition du Mali, l’ONG italienne ARA PACIS a initié une réunion de médiation à Rome, pour un rapprochement entre le CSP et le gouvernement, ainsi que l’autre tendance de la plate-forme qui n’est pas membre du CSP», a-t-il précisé Mohamed Elmaouloud Ramadane, porte–parole de la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA).

Des groupes armés signataires de l’accord de paix au Mali ont dénoncé vendredi, leur «exclusion» des «assises nationales», prévues à partir de samedi par la junte malienne, en préalable aux élections et à un retour des civils au pouvoir.

L’accord de paix d’Alger, signé en 2015 par une alliance de groupes rebelles touareg et nationalistes arabes, par des groupes armés pro-gouvernementaux et par le gouvernement malien, n’a pas pour le moment conduit à stabiliser le pays sahélien pris dans la tourmente de la violence depuis le déclenchement d’insurrections indépendantiste et jihadiste dans le Nord en 2012 et a connu deux coups d’Etat militaires récents, en août 2020 et mai 2021.

Depuis janvier, la tension a augmenté avec l’adoption par la Communautés économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) d’une batterie de sanctions sévères, fermant les frontières avec le Mali et mettant le pays sous embargo. Ces sanctions ont été prises après l’annonce par la junte de son intention de rester au pouvoir jusqu’à cinq années supplémentaires.