Dix-neuf nouveaux membres des forces de sécurité nigérianes abattus dans le nord-ouest du pays

Des hommes armés ont tué par balles 13 soldats, cinq policiers et un milicien local, dans le nord-ouest du Nigeria, lors d’une bataille rangée au lendemain de la mort de plusieurs dizaines de miliciens abattus dans la même région, où sévissent depuis de longs mois, des gangs de «bandits» qui terrorisent les populations.

 

Selon des témoins, des centaines de «bandits» ont envahi Kanya dans le district de Danko-Wasagu et ont affronté durant plus de trois heures un contingent de policiers et soldats.

«Il y a eu 19 morts – 13 soldats, cinq policiers et un milicien», a indiqué sous couvert d’anonymat, un membre des services de sécurité, ajoutant que huit autres personnes dont quatre soldats avaient été blessés et conduits à l’hôpital.

Lundi dernier, 57 membres d’une milice d’auto-défense avaient été tués près du village de Sakaba, dans le district de Zuru du même État de Kebbi.

«Il y a eu un incident impliquant des Yansakai et des bandits qui a fait plusieurs morts des deux côtés», a déclaré mardi Nafiu Abubakar, porte-parole de la police de l’Etat de Kebbi.

Les bandits fuyaient les opérations militaires en cours sur leurs enclaves dans l’Etat voisin du Niger lorsqu’ils ont été accostés par les miliciens, informés de leur déplacement, a précisé le porte-parole de la police M. Abubakar.

Le centre et le nord-ouest du Nigeria sont depuis des années le théâtre de gangs criminels, appelés localement « bandits », qui attaquent les villages, volent le bétail, pillent et tuent les habitants. Pour se protéger des attaques, de nombreux villages ont constitué des milices d’auto-défense, soutenues par le gouvernement.