HRW accuse la police égyptienne de «mauvais traitements» de réfugiés soudanais

L’ONG Human Rights Watch (HRW) a accusé dimanche la police égyptienne d’avoir infligé de «mauvais traitements» à au moins 30 réfugiés et demandeurs d’asile soudanais arrêtés en décembre 2021 et début janvier 2022.

Citant les témoignages de trois réfugiés soudanais et d’un groupe de la société civile basé au Caire, l’ONG indique que les Soudanais «refugiés et demandeur d’asile» ont été arrêtés par des policiers en civil dans leurs maisons, dans des cafés et dans la rue, le 27 décembre 2021 et le 5 janvier 2022, les «forçant à décharger des camions et (…) les frappant à coups de bâton» s’ils ne travaillaient pas assez vite.

Le lendemain, la police a relâché toutes les personnes arrêtées à un carrefour d’autoroute dans l’est du Caire, sans accusation formelle.

L’Egypte «doit enquêter et demander des comptes aux responsables de ces arrestations arbitraires et des mauvais traitements infligés aux réfugiés et aux demandeurs d’asile soudanais», déclare Joe Stork, directeur adjoint de HRW pour le Moyen-Orient dans un communiqué.

Le Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR), recense plus de 52.000 Soudanais enregistrés comme réfugiés en Egypte tandis que deux à cinq millions d’autres Soudanais vivent et travaillent dans ce pays.

Le président Abdel Fattah al-Sissi a déclaré en janvier que son pays accueillait environ «six millions de personnes qui ont fui les conflits ou la pauvreté dans leur pays».