Le président de la BAD renonce à la course à la magistrature suprême dans son pays natal le Nigeria

Le PDG de la Banque africaine de développement (BAD), Akinwumi Adesina a rejeté mardi la proposition faite par des groupes de soutien de déposer sa candidature à l’investiture de l’All Progressives Congress (APC), parti au pouvoir au Nigeria, pour se lancer par la suite dans la course à la présidentielle de février 2023.

Dans un communiqué, Adesina dit rester «pleinement engagé et dévoué à la mission que le Nigeria, l’Afrique et tous les actionnaires non africains de la Banque africaine de développement ont confiée à la Banque» qu’il dirige. «Je reste pleinement concentré sur la mission de soutenir le développement accéléré et l’intégration économique de l’Afrique», a-t-il soutenu.

Toutefois, le président de la BAD a affirmé être «touché par tous ceux qui ont fait des sacrifices énormes, de leur propre gré, pour le considérer comme digne d’être proposé pour une considération potentielle».

Cette démarche a été entreprise par les groupes de la coalition de jeunes, de femmes, d’agriculteurs, de handicapés physiques et de Nigérians bien intentionnés qui «ont exprimé leur véritable volonté, leur droit politique, leur liberté d’expression et d’association pour que je sois pris en considération, dans l’intérêt du Nigeria», a-t-il reconnu.

Adesina révèle aussi avoir reçu de nombreux appels de Nigérians l’invitant à postuler pour la magistrature suprême. «C’est avec beaucoup d’humilité que j’ai reçu plusieurs appels de Nigérians, de l’intérieur et de l’étranger, me demandant d’envisager de me présenter à l’élection présidentielle», a-t-il indiqué.

Cette personnalité, qui est à son deuxième mandat à la tête de la BAD, est la deuxième à avoir dit non à la proposition de ses compatriotes de se porter candidat à la présidentielle. Le 9 mai dernier, c’était l’ancien président Goodluck Jonathan qui avait décliné la même démarche.