L’Espagne annonce la préparation d’«une réponse adéquate» à la décision d’Algérie de geler les échanges commerciaux

La diplomatie espagnole a réagi jeudi après l’annonce de l’Algérie, faite la veille, de suspendre ses échanges commerciaux avec l’Espagne.

Madrid prépare une «réponse adéquate, sereine et constructive, mais ferme, pour la défense des intérêts espagnols et des entreprises espagnoles», a fait savoir le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Ambarès.

Il a estimé que le gel unilatéral des échanges avec l’Espagne pourrait violer l’accord euro-méditerranéen de 2005, qui a établi un régime d’association préférentielle entre l’ancienne Communauté économique européenne et l’Algérie.

«Les implications et la portée pratique du gel des échanges avec l’Espagne au niveau national et européen sont en cours d’analyse», a soutenu le ministre.

Refusant de mettre le feu aux poudres,  José Albares a indiqué que la volonté de Madrid «est de maintenir les meilleures relations avec l’Algérie, comme avec les autres pays voisins, sur la base des principes de l’accord d’amitié et qui sont le respect de la souveraineté, la non-ingérence dans les affaires intérieures et la coopération dans l’intérêt mutuel des deux peuples».

Le gel des échanges commerciaux est la deuxième décision de représailles contre l’Espagne annoncée par l’Algérie dans la même journée de mercredi. A travers une correspondance, l’Association des banques et établissements financiers (Abef) a saisi les banques algériennes pour les informer du gel des domiciliations bancaires des importations et des exportations de et vers l’Espagne à partir de jeudi 9 juin.

Une autre mesure, diffusée par la présidence algérienne, est la suspension du Traité d’amitié, de bon voisinage et de coopération signé avec l’Espagne en 2002.

Le gouvernement espagnol se dit toutefois prêt à rétablir les relations avec Alger en cherchant ensemble les solutions à leur différend.

L’Algérie est montée au créneau depuis que l’Espagne a décidé de soutenir, en mars dernier, le plan d’autonomie Soumis en 2007 par le Maroc à l’ONU comme solution pour le règlement définitif du litige crée de toutes pièces par le régime algérien autour du Sahara marocain.