Le Togo décrète un «état d’urgence sécuritaire» au nord

Le gouvernement togolais a approuvé, lundi 13 juin en Conseil des ministres, la «mesure d’exception» de «l’état d’urgence sécuritaire» dans la région des Savanes, située dans l’extrême nord du pays, suite à deux attaques terroristes.

«Le conseil des ministres a examiné et adopté un projet de décret instaurant l’état d’urgence sécuritaire dans la région des Savanes», fait part le communiqué publié à l’issue de la réunion.

Le texte explique aussi que la mesure est pour «créer un environnement et les conditions propices aux mesures administratives et opérationnelles nécessaires à la bonne conduite des opérations militaires, au maintien de l’ordre et de la sécurité dans cette région». L’état d’urgence sécuritaire devrait faciliter «une meilleure agilité des services publics et des forces de défense et de sécurité».

A l’occasion d’un point presse, le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Akodah Ayewouadan, a fait remarquer que «la région des Savanes est la cible d’attaques terroristes et l’Etat a besoin d’agir et d’agir vite et efficacement». Selon ses propos, la mesure est prévue durer «trois mois» conformément à la Constitution, avec possibilité de la proroger sur autorisation de l’Assemblée nationale.

Le Togo a déploré, le mois passé, la mort de huit de ses soldats survenue dans une attaque terroriste qui avait visé un poste avancé du dispositif de l’opération Koundjoaré, dans la nuit du 10 au 11 mai dans le nord du pays. L’armée avait pu éliminer également une quinzaine d’assaillants, d’après le bilan officiel. Le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), liée à Al-Qaïda, avait revendiqué cet assaut.

Toujours dans la partie septentrionale du Togo, une tentative d’attaque avait été «vaillamment repoussée par les forces de défense et de sécurité» mi-novembre 2021, à en croire les autorités.