L’UE exhorte le pouvoir tunisien à préserver les libertés fondamentales après le référendum non consensuel

Dans une déclaration publiée mercredi, l’Union européenne a «pris note» des résultats provisoires du référendum constitutionnel organisé en Tunisie et a appelé les autorités à «préserver» les libertés fondamentales.

L’UE constate que le référendum du 25 juillet a été marqué par «une faible participation» et insiste sur la nécessité d’un «large consensus» entre les forces politiques et la Société civile pour «toutes les réformes politiques et économiques importantes qu’entreprendra la Tunisie», indique cette déclaration publiée au nom des 27 par le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell.

L’élection du parlement en décembre « formera la pierre angulaire du retour du pays à un fonctionnement régulier des institutions, dans le plein respect des principes démocratiques, en particulier la séparation des pouvoirs, la consolidation de l’Etat de droit, le pluralisme ainsi que le respect des droits humains et des libertés fondamentales », soulignent les 27.

«La liberté d’expression, la liberté de la presse, la liberté de manifestation ainsi que les autres libertés fondamentales sont des valeurs essentielles des Etats démocratiques, auxquelles l’Union européenne tient tout particulièrement et qui doivent être préservées», insistent-ils dans leur déclaration.

Le président tunisien Kais Saied a fait adopter par la voie référendaire une nouvelle Constitution qui lui octroie de vastes prérogatives et pourrait porter atteinte à la protection des droits humains, s’est inquiété mardi le porte-parole du département d’Etat américain.

Les Etats-Unis notent «l’absence d’un processus inclusif et transparent», a déclaré le porte-parole de la présidence, Ned Price devant des journalistes.

Le président Kais Saied s’est emparé de tous les pouvoirs le 25 juillet 2021, arguant que le pays était ingouvernable, après avoir été élu démocratiquement en 2019.