Le GIC exclue l’option militaire pour résoudre la crise libyenne

Les ministres des Affaires Etrangères et les chefs exécutifs des organisations intergouvernementales, réunis au sein du groupe international sur la Libye ont catégoriquement exclu pour l’instant, toute intervention militaire étrangère dans ce pays.

Le Groupe International de Contact (GIC) pour la Libye, réuni hier jeudi au Palais des congrès de Niamey (Niger) pour trouver une solution à la crise libyenne, a cependant encouragé les autorités libyennes à intensifier le dialogue politique afin de parvenir à une solution pacifique négociée.

Le GIC a, durant cette rencontre, salué les efforts déployés jusque-là, par les dirigeants des pays voisins de la Libye visant à mettre fin à la violence et faciliter le dialogue politique entre les parties au conflit.

Malgré la poursuite des hostilités en Libye, les participants ont insisté sur la voie pacifique pour la résolution des différends entre le gouvernement reconnu par la communauté internationale et les rebelles islamistes.

Sur le terrain, sept combattants de Fajr Libya, coalition hétéroclite de milices antigouvernementales, ont été tués ce jeudi dans une attaque menée à un point de contrôle à Misrata, ville située à 200 kilomètres à l’Est de Tripoli.

Cette énième attaque armée revendiquée par les djihadistes fidèles à l’Etat Islamique (EI), vient donc s’ajouter aux troubles sécuritaires engendrés par les combats armés entre les deux gouvernements rivaux qui se disputent le pouvoir en Libye.

Depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye est morcelée en plusieurs régions, dont la majeure partie est contrôlée par les milices formées surtout d’ex-rebelles. Deux autorités s’y disputent le pouvoir : d’un côté un gouvernement et un parlement reconnus internationalement, siégeant dans l’Est du pays et de l’autre, la coalition de milices regroupées sous l’organisation Fajr Libya et installée à tripoli.

Pour ajouter à la confusion, ces deux pouvoirs tentent de contrer l’influence de l’EI, qui a revendiqué cette année ses premières attaques d’envergures en Libye. L’organisation dirigée par Abou Bakr Al Baghdadi a notamment été responsable de l’attaque meurtrière perpétrée dans un hôtel de Tripoli, mais aussi de la décapitation des 21 coptes égyptiens en février dernier.