Guinée équatoriale: Le président Obiang Nguema ordonne la libération de 119 militants du parti CI

Quelques 119 militants du parti d’opposition Citoyens pour l’avenir (CI) en Guinée équatoriale, arrêtés la semaine dernière, ont retrouvé leur liberté ce jeudi 6 octobre, sur instruction du président Teodoro Obiang Nguema Mbasogo qui a agi par «humanisme».

 «Nous avons reçu l’instruction de son excellence le président de la République de libérer les militants» de CI, a déclaré à la télévision d’Etat (TVGE), le secrétaire général du ministère de la Sécurité, Santiago Edu Asam, précisant que «si le président a pardonné à ces gens, c’est en raison de son humanisme et parce qu’il est un partisan de la paix».

Néanmoins le leader de la formation politique CI, Gabriel Nse Obiang Obono Nse Obiang, ainsi qu’une cinquantaine de ses militants sont encore maintenus en détention, a précisé le secrétaire général du ministère de la Sécurité.

Le 29 septembre dernier, la police avait lancé un assaut au siège du parti CI à Malabo, arrêtant 150 personnes sur les 200 qui s’y trouvaient, dont, Obono Nse Obiang, un des principaux opposants qui avait refusé de répondre à une convocation judiciaire en lien avec une enquête relative à un projet d’attentat «déjoué» par le gouvernement.

Quatre militants du parti CI avaient trouvé la mort par «inhalation de gaz lacrymogènes», d’après Santiago Edu Asam qui a aussi assuré que «les forces de sécurité ont employé des moyens non létaux».

Alors que le pays tiendra les élections présidentielles, législatives et municipales le 20 novembre prochain, les autorités avaient accusé Nse Obiang Obono de vouloir préparer une insurrection le 3 novembre passé. L’opposant menaçait ces derniers jours de manifester, avec ses militants, si le gouvernement ne l’autorisait pas à participer aux prochaines élections.

Le président Obiang Nguema, 80 ans, détenant le record mondial de longévité à la tête d’un Etat, a annoncé le 23 septembre dernier qu’il sera candidat à sa propre succession pour un sixième mandat. Il est souvent critiqué par des ONG de défense des droits de l’homme de diriger son pays d’une main de fer.