L’Etat du Congo-Brazzaville veut lutter autrement contre le paludisme à l’origine de 28% des décès dans le pays

L’Etat du Congo Démocratique va lancer en novembre 2022 une nouvelle campagne de lutte contre le paludisme sur son territoire, en accordant une attention particulière aux femmes enceintes et aux enfants de moins de 5 ans, a annoncé le ministre congolais de la Santé et de la Population, Gilbert Mokoki.

Le ministre a lancé ce jeudi 13 octobre, un vibrant appel pour la mobilisation nationale en faveur de la prochaine campagne de distribution des moustiquaires imprégnées, dans le but de combattre plus efficacement le paludisme.

«Il faut améliorer l’état de santé de la population et militer contre les mauvaises pratiques sur l’utilisation des moustiquaires imprégnées», a insisté le ministre Mokoki, soulignant que le paludisme demeure un mal de santé publique au Congo.

Cette maladie propre aux Etats du Sud de la planète est la première cause des consultations (69,8%), d’hospitalisation (64,8%) et de mortalité (18,4%) pour les moins de cinq ans au Congo et occasionne 28% des décès à l’échelle nationale, détaillent des statistiques sanitaires officielles.

Aux yeux du Directeur du Programme national de lutte contre le paludisme, Jean Mermoz Youndouka, la riposte congolaise «nécessite d’autres interventions au niveau local pour contribuer à réduire la morbidité et la mortalité».

Dans cette optique et avec l’appui de Partenaires techniques et financiers (PTF), le ministère congolais de la Santé entend mettre un accent particulier sur l’amélioration de la qualité de la prise en charge des cas atteints de paludisme et instaurer la gratuite du traitement chez les femmes enceintes et les enfants de moins de 15 ans.

La première phase de la campagne de distribution des moustiquaires imprégnées en cette année 2022, avait été lancée le 31 août dernier à Pointe-Noire au sud du pays.