Bamako et Ouagadougou décident de faire front commun contre le terrorisme

Le Mali et le Burkina Faso, deux pays qui font régulièrement face aux attaques terroristes, ont décidé d’unir leurs efforts pour lutter efficacement contre le fléau du terrorisme, indique mercredi la présidence du Faso dans un communiqué faisant le point de la visite d’amitié et de travail du président malien Ibrahim Traoré à Ouagadougou.

«Nous avons décidé de renforcer notre coopération bilatérale en matière de sécurité et de défense», a lancé à la presse le capitaine Traoré, expliquant que la coopération militaire en vue de mieux sécuriser les deux pays était l’objectif principal de sa visite au Burkina, ajoute le communiqué.

La visite de Traoré, ce mercredi, la première du genre au Burkina Faso, depuis sa prise du pouvoir le 30 septembre dernier, intervient dans un contexte où les attaques de groupes armés se multiplient dans le nord du Burkina ainsi que dans le centre et le nord du Mali.

Alors que les deux pays avaient cessé de mener des actions coordonnées de part et d’autre de leur frontière depuis plus d’une année, le besoin s’est imposé de reprendre les opérations militaires conjointes.

Le Mali et le Burkina sont tous deux dirigés par des militaires ayant accédé au pouvoir suite à des coups d’Etat, avec l’ambition de sortir leurs pays respectifs du terrorisme. Le président de la transition au Mali, le colonel Assimi Goïta, a mené deux coups d’Etat en moins d’une année.

D’après certains experts, le retrait du Mali des organes du G5 Sahel, y compris de la force conjointe, en mai dernier, a contribué à la dégradation de la situation sécuritaire dans la zone des trois frontières entre le Mali, le Niger et le Burkina Faso. Bamako avait claqué les portes de l’organisation sous-régionale pour avoir été empêchée d’en assurer la présidence.