L’Union européenne s’engage à soutenir l’Initiative d’Accra dans la lutte contre le terrorisme sans un geste concret

Les Chefs d’Etat des pays membres de l’Initiative d’Accra de lutte contre les violences jihadistes au Sahel ont tenu mardi dans la capitale du Ghana, un sommet ayant pour objectif de renforcer leur coopération visant à mettre un terme à la propagation des violences jihadistes entre le Sahel et les côtes du golfe de Guinée.

Le Sommet des chefs d’Etat de l’Initiative d’Accra se tient e présence des représentants de l’Union européenne (UE) dont le Président du Conseil de l’Union européenne, Charles Michel.

Bruxelles s’est engagé à soutenir l’Initiative d’Accra, sans toutefois faire des promesses concrètes ni sur le financement, ni sur une échéance pour une aide éventuelle.

Mais ce fait n’a pas pour autant freiner l’élan des pays membres de l’Initiative d’Accra qui, prenant «acte» de l’engagement pure et simple de l’UE, ont réitéré leur volonté à mobiliser les ressources nécessaires pour atteindre leurs objectifs. Les fonds devraient servir à l’opérationnalité imminente d’une force conjointe multinationale.

A l’ouverture du sommet, le président ghanéen, Nana Addo Dankwa Akufo-Addo a reconnu que «l’aggravation de la situation sécuritaire dans la région du Sahel menace d’engloutir toute la région de l’Afrique de l’Ouest».

«Les groupes terroristes, enhardis par leur succès apparent dans la région, sont à la recherche de nouveaux terrains d’opération, un développement qui a entraîné une évolution de la menace vers le sud», a-t-il soutenu, promettant «une lutte vigoureuse contre la propagation du terrorisme de la région du Sahel aux côtes de l’Afrique de l’Ouest».

Charles Michel a souligné à e propos, que «depuis des années, nous parlons du risque de contagion de la menace terroriste du Sahel aux Etats côtiers. Aujourd’hui, ce n’est plus un risque, c’est une réalité».

Le sommet d’Accra intervient dans un contexte où plusieurs pays occidentaux ont annoncé le retrait de leurs troupes de la Mission de l’ONU au Mali (Minusma), en raison de la présence, sur le territoire malien, des mercenaires de la société privé russe Wagner, sollicités par la junte militaire au pouvoir à Bamako.

L’Initiative d’Accra a été lancée en 2017 par le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Ghana et le Togo. Le Mali et le Niger avaient rejoint le groupe en tant qu’observateurs. Mais le Mali a brillé par son absence au sommet.