Afrique du Sud: La police placée en état d’alerte pour faire face à d’éventuelles émeutes

La police sud-africaine a été mise ce mercredi, en état d’alerte pour faire face à des troubles potentiels, après la décision de la justice qui a jugé, la veille, «illégale» la libération conditionnelle de l’ex-président, Jacob Zuma pour des raisons médicales.

«La Structure nationale conjointe des opérations et du renseignement (Natjoints) a pris note des jugements et reste en état d’alerte pour répondre à toute éventualité», a déclaré la porte-parole de la police, Athlenda Mathe.

Cette dernière a mis en garde contre l’incitation à la violence en utilisant les plateformes de médias sociaux, affirmant que cela constituerait une violation de la loi sur la cybercriminalité.

Zuma avait été condamné l’année dernière par la Cour Constitutionnelle à 15 mois de prison ferme pour son refus de comparaitre devant la Commission judiciaire d’enquête sur la capture de l’Etat. Mais, l’ex-président poursuivi dans d’autres procès pour corruption et malversation, n’a purgé que deux mois de prison avant d’être relaxé pour de présumées raisons de santé.

Son incarcération en septembre 2021 a entraîné des émeutes, causant la mort de plus de 350 personnes et des dégâts économiques estimés à trois milliards de dollars.

Lundi dernier, la Cour suprême d’appel a statué que l’ancien patron des services correctionnels, Arthur Fraser, avait autorisé illégalement la libération conditionnelle de Zuma pour des raisons médicales en septembre de l’année dernière.

L’actuel président Cyril Ramaphosa qui est largement en tête pour conserver la présidence de l’ANC, a annoncé mardi le parti à son siège de Johannesburg, est lui aussi empêtré dans un scandale financier autour d’une histoire de cambriolage en 2020 dans une exploitation agricole lui appartenant, dans le nord du pays.

Il est accusé d’avoir dissimulé à la police et au fisc l’incident au cours duquel de mystérieuses sommes d’argent en liquide ont été retrouvées cachées dans du mobilier de sa propriété privée. Le chef d’Etat a dénoncé une manœuvre politique, soutenant que l’argent trouvé provenait de la vente de bétail.