Le conseiller spécial de l’ONU pour le Yémen jette l’éponge

La situation catastrophique dans laquelle est plongée le Yémen, couplée aux difficultés de mettre fin aux affrontements armés dans le pays, ont eu raison du conseiller spécial auprès du S.G de l’ONU pour le Yémen, le Marocain Jamal Benomar, qui a finalement présenté mercredi sa démission officielle.

Selon un communiqué de l’ONU, Benomar a démissionné car il a exprimé le désir d’être assigné à une autre tâche. Un porte-parole onusien a également précisé qu’un remplaçant à ce poste sera nommé en temps voulu.

Depuis 2011, le diplomate marocain, Jamal Benomar a joué l’important rôle de médiateur dans les discussions entre les différentes factions rivales au Yémen.

Selon un diplomate occidental, le nom du mauritanien Ould Cheikh Ahmed est pressenti pour remplacer Jamal Benomar, qui exprimé à plusieurs reprises ces derniers mois, son intention de jeter l’éponger.

Le communiqué précise également que le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-Moon a apprécié grandement les efforts sans relâche, déployés par son conseiller Benomar visant à promouvoir le consensus et la confiance parmi les différents protagonistes, afin de les conduire à une solution pacifique au Yémen.

Plusieurs sources témoignant sous couvert de l’anonymat, ont affirmé que la démission de Jamal Benomar n’a rien d’anodin. En effet, d’après eux, les gouvernements des monarchies du Golfe lui reprochent principalement l’échec des négociations de paix entre les rebelles Houthis et le gouvernement yéménite.

C’est suite à l’échec de ces négociations de paix, qu’a été lancée il y a trois semaines au Yémen, l’opération militaire dirigée par l’Arabie Saoudite. Depuis cette date, de nombreux autres pays arabes ont rejoint la coalition militaire arabe, dont l’aviation bombarde régulièrement les positions Houthis au Yémen.

Les Houthis, initialement basés dans le nord du Yémen, ont investi la capitale Sanaa, en septembre dernier avant d’y être chassés par les autorités gouvernementales en janvier. Depuis lors, les rebelles Houthis ont redirigé leurs forces pour annexer les zones centre et ouest du pays.