Accord de paix de 2015: Le Mali «demande des efforts supplémentaires de l’Algérie pour rapprocher les parties»

Le ministre malien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop, a exprimé lundi à Alger, le souhait de son pays de voir l’Algérie fournir davantage d’efforts pour rapprocher toutes les parties maliennes en vue d’en finir avec la crise politique qui dure depuis plusieurs années.

«Le colonel Assimi Goïta, président de la Transition, apprécie le rôle modérateur et fédérateur que l’Algérie joue et peut jouer pour continuer à avancer dans le processus de paix au Mali», a-t-il déclaré à l’issue d’une audience avec le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, au deuxième jour de sa visite à Alger.

«C’est l’occasion de demander à l’Algérie de fournir davantage d’efforts pour rapprocher les points de vue de toutes les parties maliennes afin de regarder dans la même direction», a assuré le chef de la diplomatie Malienne.

Le ministre malien Diop est arrivé dimanche, à Alger en compagnie de son collègue, le ministre de la Réconciliation, de la Paix et de la Cohésion nationale, le colonel Ismaël Wague.

Le Mali a été le théâtre de deux coups d’Etat militaires en août 2020 et en mai 2021. La crise politique qui sévit au Mali va de pair avec une grave crise sécuritaire en cours depuis le déclenchement, en 2012, d’insurrections indépendantiste et jihadiste dans le nord.

L’ex-rébellion indépendantiste avait cessé ses combats avec l’accord de paix de 2015. La quasi-totalité des groupes armés maliens signataires de cet accord parrainé par l’Algérie, dont l’ex-rébellion touareg, ont suspendu fin décembre dernier, leur participation à cet accord, arguant de «l’absence persistante de volonté politique» de la junte au pouvoir de le maintenir.