En République Démocratique du Congo (RDC), le Chef de l’Etat Félix Tshisekedi a accusé mardi la rébellion du M23 de manquer à sa parole en maintenant ses positons dans les zones occupées, malgré son retrait convenu et annoncé.
«Malgré la pression internationale, le groupe est toujours là (…) Ils font semblant de bouger, ils agissent comme s’ils bougeaient, mais ce n’est pas le cas. Ils se déplacent simplement, se redéployent ailleurs, et ils restent dans les villes qu’ils ont capturées», a déclaré hier le président congolais lors d’une table ronde au Forum économique mondial de Davos, en Suisse.
Un accord négocié en novembre dernier sous la houlette de la Communauté de l’Afrique de l’Est (CAE) à Luanda, capitale de l’Angola, prévoyait que le groupe M23 doit se retirer des positions récemment prises dans l’est de la RDC au plus tard 15 janvier, dans le cadre des efforts visant à mettre fin à un conflit qui a déplacé au moins 450.000 personnes et déclenché une crise diplomatique entre la RDC et le Rwanda voisin.
Aujourd’hui, ces rebelles dirigés par des Tutsi affirment avoir respecté l’accord, ce que rejette Kinshasa. L’armée congolaise avait également affirmé récemment que le retrait annoncé par le M23 n’est qu’un leurre et une diversion pour lui permettre de mieux se repositionner et poursuivre ses basses besognes sur le territoire congolais.