Mali: Un médecin de l’OMS enlevé dans l’Est

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a révélé et condamné mardi l’enlèvement, la veille dans l’est du Mali, d’un médecin travaillant pour l’organisation.

L’OMS «déplore l’enlèvement du Dr Mahamadou Diawara, qui a été enlevé par des personnes non identifiées dans sa voiture le 23 janvier 2023 dans la ville de Ménaka», indique un communiqué du bureau régional de l’organisation onusienne pour l’Afrique.

«Le conducteur de sa voiture a également été agressé et abandonné par les auteurs de l’enlèvement. Il se remet de l’incident», est-il précisé. L’OMS ajoute que le motif de l’enlèvement n’est pas connu, et ne précise pas la nationalité du médecin.

«Le personnel sanitaire ne devrait jamais être une cible», a déclaré le Directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, lors d’un point de presse à Genève. Il a assuré que l’organisation participait à l’enquête et faisait tout pour que M. Diawara soit rapidement libéré.

En poste pour l’OMS à Ménaka depuis début 2020, le Dr Diawara fournissait des soins médicaux à des communautés souvent isolées et confrontées à des risques d’insécurité et de violence.

Le Mali subit depuis 2012 une propagation de la mouvance jihadiste et une profonde crise multidimensionnelle, politique, économique et humanitaire. Les colonels arrivés au pouvoir par un putsch en 2020 et confortés par un second coup de force en 2021 se sont détournés de l’ancien allié français et de ses partenaires, et tournés militairement et politiquement vers les Russes.

Dans un rapport de son secrétaire général présenté mi-janvier devant le Conseil de sécurité, l’ONU écrit que les conditions de sécurité ont continué de se détériorer entre juin et décembre 2022 dans le centre du Sahel, «en particulier au Burkina Faso et au Mali».