L’insécurité djihadiste continue d’influer sur la production aurifère au Burkina Faso

La production d’or au Burkina Faso a connu une baisse de 13,73% en 2022, passant de 66,858 tonnes en fin décembre 2021, à 57,675 tonnes en fin décembre 2022 a annoncé le ministre burkinabè des Mines et des carrières, Simon-Pierre Boussim expliquant cette baisse par l’insécurité que vit le pays depuis 2015 et qui afflige une perte de « plusieurs milliards de FCFA au budget de l’Etat ».

Les attaques terroristes ont obligé à ce jour, cinq mines industrielles à fermer sur les dix-sept que comptait le Burkina Faso, indique le ministre burkinabè chargé des Mines.p, ajoutant que pour apporter une solution à cette situation et rassurer les investisseurs, le Gouvernement a engagé des réformes afin de renforcer la sécurité sur les sites miniers.

A cela s’ajoute le renforcement de l’escorte des convois de ravitaillement des sites miniers et la mise en place d’une brigade de sécurisation des sites miniers.

Aussi, a-t-il ajouté, « du fait d’une probable connexion entre l’exploitation artisanale et le financement du terrorisme, le gouvernement a décidé en avril 2022, la fermeture temporaire des sites d’orpaillage sur toute l’étendue du territoire national ».

Depuis 2009, l’exploitation minière a pris de l’ampleur au Burkina Faso qui compte aujourd’hui parmi les plus grands producteurs d’or d’Afrique, à côté de l’Afrique du Sud, du Ghana et du Mali.

Selon les données du Département des Mines et des Carrières, le secteur des mines a créé 51.635 emplois directs. Début mars courant, Ouagadougou a cédé à la société turque «Afro Turk» deux actifs miniers, pour l’exploitation industrielle du manganèse de Tambao et l’exploitation industrielle de la grande mine d’or d’Inata, deux mines situées dans le Sahel burkinabè.