Togo : La perspective des élections régionales et législatives 2023 fait imploser la DMK

Les composantes de la DMK (Dynamique Mgr Kpodzro, rassemblant 7 partis politiques d’opposition et de 7 organisations de la société civile) continuent d’essuyer les corollaires de la transformation de cette Dynamique en DMP (Dynamique pour la Majorité du Peuple), depuis le 10 avril 2023.

Gérard Comla Adja, premier vice-président du parti MPDD (Mouvement Patriotique pour la Démocratie et le Développement), membre fondateur de la DMK, a été «exclu définitivement» de cette formation politique ce 12 avril, selon un communiqué du bureau politique du parti.

«Le Bureau Politique, après avoir analysé la crise ouverte par les prises de position contraires à la ligne du parti du premier Vice-président, Gérard Comla Adja, décide à compter de ce jour de son exclusion définitive du MPDD», détaille un communiqué signé par Dovi Amouzou (3ème vice-présidente).

«Le Bureau Politique remercie infiniment Gérard Comla Adja pour tous les efforts et sacrifices consentis au service du parti et de la Nation tout entière», mentionne en outre le communiqué précité. Cette exclusion politique intervient quelques heures après la sortie du président national du MPDD (Agbéyomé Kodjo, candidat malheureux à la présidentielle de 2020 et qui vit en exil en Europe) sur la création de la DMP.

«Nous avons plusieurs options pour récupérer la victoire du peuple souverain du 22 février 2020. Mes amis estiment que par les législatives, ils obtiendront la majorité absolue qui rendrait possible la concrétisation de l’alternance au Togo. C’est leur choix et je le respecte. Je continuerai le chemin sous l’éclairage de Dieu et de l’archevêque Mgr Kpodzro pour rendre au peuple togolais sa souveraineté», s’est prononcé A. Kodjo.

La création de la DMP «répond à la volonté du patriarche Mgr Kpodzro de ne pas aller aux élections avec une coalition qui porte son nom», défendent les promoteurs de la DMP.

La DMK avait porté la candidature d’A. Kodjo à la présidentielle de février 2020. Scrutin au cours duquel il a obtenu 19,46% des suffrages contre 70,78% à Faure Gnassingbé, selon les résultats officiels. Des chiffres toujours contestés et qui justifient l’exil de certains responsables de cette Dynamique.