La tension monte d’un cran entre le président bissau-guinéen, Sissoco Embalo et l’opposition après la «tentative de putsch» avortée

Le Président bissau-guinéen, Umaro Sissoko Embalo a accusé l’opposition d’être derrière les troubles enregistrés dans la nuit du 30 novembre au 1er décembre en Guinée-Bissau, soulignant que les coups d’Etat sont «à la mode dans la sous-région ouest africaine».

Le président Embalo qui s’exprimait sur la chaîne Tv «France 24», a pointé du doigt l’opposition, majoritaire au Parlement, d’être derrière la dernière tentative de putsch avortée, regrettant au passage, que les coups d’Etat soient «à la mode dans la sous-région ouest africaine». Il a affirmé qu’en Guinée-Bissau, ces tentatives seront toujours vouées à l’échec.

S’agissant de la dissolution du Parlement décidée en début de semaine,  Embalo a expliqué qu’elle a été dictée par l’implication du Parlement en place, notamment son président, Domingos Simões Pereira qui tente de «légitimer le coup d’Etat». Il a, en outre, annoncé que 75 personnes ont été arrêtées et emprisonnées depuis cette tentative du 1er décembre.

Les accusations du Président Embalo sont rejetées vivement par l’opposition bissau-guinéenne qui dénonce une dissolution du Parlement ne respectant pas la Constitution du pays. Ces opposants rejettent la thèse de «tentative de putsch» brandie par Embalo depuis plusieurs jours pour prendre de telles décisions.

Des affrontements avaient opposé dans la nuit du 30 novembre au 1er décembre, des soldats de la Garde nationale aux Forces spéciales après la libération par les premiers du ministre de l’Economie et des Finances, Souleiman Seidi et du secrétaire d’Etat au Trésor public, Antonio Monteiro alors qu’ils étaient interrogés par la Police sur le retrait d’une somme de «dix millions de dollars des caisses de l’Etat».

La Guinée-Bissau évolue dans une instabilité politique chronique et a connu depuis son indépendance du Portugal en 1974,une série de coups de force, dont le dernier en date remonte à février 2022.