Le Kenya décide la suppression des visas pour tous les visiteurs étrangers dès janvier 2024

Tous les visiteurs étrangers se rendant au Kenya seront dispensés de l’obligation d’avoir un visa à partir de janvier 2024, a annoncé le président kenyan, William Ruto dans un discours prononcé mardi 12 décembre, à l’occasion de la fête de l’indépendance, «Jamhuri Day».

«C’est avec un grand plaisir que j’annonce, qu’à partir de janvier 2024, le Kenya sera un pays sans visa. Il ne sera plus nécessaire pour une personne d’où que ce soit dans le monde de s’encombrer d’une demande de visa pour venir au Kenya», a indiqué le chef de l’Etat qui ambitionne de booster le secteur touristique dans son pays.

Les voyageurs disposeront, à la place du visa, d’une autorisation de voyage électronique (ETA) pour laquelle le prix n’a pas encore été communiqué. Nairobi a développé une plateforme qui permet aux étrangers désirant se rendre au Kenya de se faire identifier à l’avance afin d’obtenir cette autorisation à leur arrivée dans le pays.

«Pour mettre en œuvre cette nouvelle politique, nous avons développé une plateforme numérique pour garantir que tous les voyageurs se rendant au Kenya soient identifiés à l’avance sur cette plateforme électronique», a poursuivi William Ruto, précisant que tous les voyageurs devront obtenir une ETA avant de séjourner sur le territoire kenyan.

Le Kenya a déjà eu à faire sauter les exigences de visa pour les ressortissants de plusieurs pays, pendant que d’autres ont besoin d’un visa électronique (e-Visa). La nouvelle annonce, qualifiée d’«historique» par le chef de l’Etat, s’inscrit ainsi dans la continuité des décisions précédentes visant à faciliter la circulation des personnes et des biens.

Le Kenya deviendra, dès le début 2024, le cinquième pays d’Afrique à abolir l’obligation de visa, particulièrement pour tous les ressortissants africains, après le Bénin, la Gambie, le Rwanda et les Seychelles. Ruto plaide carrément pour une abolition des visas dans l’ensemble du continent, une mesure qui devrait contribuer, selon lui, au développement de l’Afrique.