A l’occasion de la tenue les 20 et 21 décembre au Caire (Egypte), de la deuxième conférence ministérielle du Forum de partenariat entre la Russie et l’Union africaine (UA), Moscou n’a pas failli à sa position traditionnelle sur le dossier du Sahara Occidental marocain, en interdisant toute présence des représentants du front séparatiste «Polisario» et de sa pseudo-république (rasd), pourtant membre fantôme de l’organisation panafricaine.
Contrairement au dernier sommet Union Africaine-Union européenne, qui s’est tenu les 24 et 25 novembre à Luanda, en Angola, les régimes algérien et sud-africain, fervents défenseurs des revendications indépendantistes du mouvement séparatiste sahraoui ne sont pas parvenus à convaincre la diplomatie russe et les hauts dirigeants du Kremlin à admettre une délégation du Polisario à la réunion du Caire et à laquelle participe une délégation diplomatique marocaine.
Malgré l’entêtement et l’insistance des dirigeants de l’Algérie et de l’Afrique du Sud, Moscou a toujours exclu les mercenaires du Polisario des réunions Russie-Union africaine, bien que la chimérique «rasd» met en avant son soi-disant statut de pays membre de l’UA, alors qu’elle n’a jamais été admise à l’Organisation des Nations Unies (ONU) en l’absence de critères d’un Etat souverain et indépendant tels que définis par les lois universelles.
La divergence des positions de la Russie et de l’Union européenne dans ce dossier réside selon des observateurs bien informés, dans le fait que les européens tentent plutôt de préserver leurs gros intérêts économiques et géostratégique dans le continent africain et évitent de froisser les dirigeants de l’Union africaine en excluant le Polisario.
En revanche, la Russie qui est bien introduite en Afrique et entretient des relations bien enracinées et équilibrées avec la plupart des Etats africains, n’éprouve pas le besoin d’amadouer les dirigeants de l’Union Africaine, comme c’est le cas des Etats-Unis, de la Chine ou encore les pays arabes alliés du Maroc qui reconnaissent officiellement sa souveraineté sur l’ensemble de son Sahara Occidental.
Pour rappel, la résolution 2797 adoptée le 31 octobre 2025, par le Conseil de l’ONU avec onze voix favorables, dont celles de trois Etats membres permanent (USA, France et Royaume-Uni), a définitivement enterré le rêve utopique du Polisario de créer un état au Sahara marocain.
Par ailleurs, le président américain, Donald Trump a proclamé bien avant, la reconnaissance de la souveraineté du Maroc sur l’ensemble du Sahara occidental par les États-Unis, un acte historique officialisé par un décret présidentiel le 10 décembre 2020, et réaffirmé par son administration en avril et août 2025, consolidant ainsi la position marocaine et soutenant le plan d’autonomie comme seule solution viable pour le règlement de ce vieux différend territorial que le régime algérien fait perdurer depuis 1975.
