Créée en septembre 2023, l’Alliance des Etats du Sahel (AES) a annoncé jeudi dans un communiqué, la création d’une Force conjointe anti-djihadiste entre ses Etats membres, à l’issue d’une réunion entre les chefs d’états-majors des armées du Mali, du Burkina Faso et du Niger tenue au Centre international des Conférences ‘Mahatma Gandhi’ de Niamey, la capitale du Niger.
«Nous sommes convaincus qu’avec les efforts conjugués de nos trois pays, nous parviendrons à créer les conditions d’une sécurité partagée, un objectif au centre de la préoccupation de nos Etats et de nos vaillantes populations en quête de paix et de stabilisation», a souligné le général Moussa Salaou Barmou, chef d’état-major des Forces armées du Niger.
Le communiqué officiel précise que cette nouvelle Force régionale «sera opérationnelle dans les plus brefs délais pour prendre en compte les défis sécuritaires dans l’espace de l’AES».
Cette première concertation des chefs d’états-majors des trois pays de l’AES, a permis essentiellement de réfléchir sur les voies et moyens à mettre en œuvre pour améliorer le bien-être des populations, en leur «garantissant un espace débarrassé de menaces multiformes auxquelles elles font face actuellement», rappellent les autorités de Niamey.
Cette rencontre des chefs d’état-major des Armées des trois pays fait suite à celles des Hauts Fonctionnaires et des Ministres de l’AES tenues à Ouagadougou du 12 au 15 février 2024. De précédentes rencontres ont abouti à plusieurs propositions et recommandations dans le cadre de la création des conditions de stabilisation et de développement intégrés de l’espace de l’AES.
Le Mali, le Niger et le Faso maintiennent le cap de l’annonce de «leur retrait immédiat de la CEDEAO» décidé fin janvier 2023, malgré la levée des sanctions régionales touchant tous les Etats ouest-africains victimes de putschs depuis aout 2020.